mardi 15 octobre 2013

Finkielkraut et les nouveaux arrivants

Dans son livre L'identité malheureuse, Alain Finkielkraut évoquait ainsi le sacro-saint devoir de transmission des Français (ou de la France, ou de l'amère patrie, on ne sait pas…) :
"Notre héritage, qui ne fait certes pas de nous des êtres supérieurs, mérite d’être préservé, entretenu et transmis aussi bien aux autochtones qu’aux nouveaux arrivants"
Ce "certes" était déjà fort délicieux de par sa pudeur rhétorique… Aujourd'hui, sur France Inter, le voilà qui désigne des Français nés en France sous la même appellation de "nouveaux arrivants". Ira-t-il un jour jusqu'à inventer la notion de "récentistes"? Quoi qu'il en soit, notre Alain autochtonal s'est permis alors d'ajouter, avec cette assurance faramineuse qui lui sert de pensée, qu'il n'y avait pas de "métissage" en France. Euh… comment dire… ? C'est censé être rassurant ?
Je propose qu'on range sans plus tarder ce "philosophe" dans la catégorie des "bientôt partants".

3 commentaires:

  1. J'ai aussi entendu ce clown-évangéliste... C'est une honte qu'on lui tende encore micro et prête attention. Tout y est passé : anachronismes débiles, racisme qui qui veut se faire passer pour de la lumière, manipulation de Lévi-Strauss... Comprends pas qu'il ne soit pas viré à grds coups de pieds au cul.
    Ah... pardon, je viens de vomir...
    Merci pour le billet.

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  2. Cela fait un certain nombre d'années que A.F. se laisse emporter publiquement par son délire personnel et que sous son aura de philosophe éminent, il nous sert les démonstrations les plus spécieuses. Si BHL fait rire, A.F. fait peur.

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  3. Entendu également ce matin sur France Inter (et hier midi sur France Cultures). Je suis consterné que l'on daigne le qualifier de philosophe ou de penseur, le laisser se comparer à Levi-Strauss et d'autres auprès desquels il n'est rien (l'humoriste dont la chronique suivait son interview l'a comparé à Véronique Genest, c'était déjà un peu plus juste).

    Il rejette les statistiques dont les constats ne lui conviennent pas (comment ça, il existerait des couples mixtes en France ?), il utilise des arguments miteux et calamiteux qui n'arriveront à convaincre que les guignols de Brignoles. Il s'imagine sans doute représenter le summum de l'intelligence et de la culture françaises mais il est à la philosophie ce que sont les frères Bogdanov à la science.

    Il a de l'élocution et le ton doctoral qui siéent à un maître-penseur, c'est sûr, mais, pour moi, il reste et demeure un beauf sans intérêt. Allez, qu'est ce qu'il attend pour rejoindre Alain Delon, Robert Ménard et Jean Roucas ?

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